Je vous propose de découvrir un monument profondément caché au sein de la forêt Barade. Cette forêt ne vous évoque rien ?
Je vous aide un peu, il y a un rapport avec le film de Stellio LORENZI tourné en Périgord en 1969.

La Forêt barade, une forêt mythique gigantesque musée vivant du Périgord

Allez, je vous dévoile tout, on parle du château de l’Herm, à Rouffignac Saint-Cernin, qui a servi de décor au roman de Eugène LEROY : Jacquou le Croquant. (Paru en 1899 dans la revue de Paris, éditeur Calmann-Lévy.)

L’histoire de Jacquou se déroule dans les années 1815. Fils de métayers du Comte de Nansac, son père condamné aux galères meurt peu après et sa mère décède quelques années plus tard.  Orphelin à l’âge de 9 ans, il est recueilli par l’abbé Bonal, le curé du village qui entreprend son éducation. Plusieurs années plus tard, il est pris et enfermé par les gardes du château pour braconnage. Sa fiancée ne le voyant plus se jette par désespoir dans un gouffre. A sa libération, excédé et désespéré, Jacquou mène la révolte contre le comte de Nansac qui se terminera par l’incendie du château de l’Herm.

Nous avons là, la partie légende du château. En fait, il en est tout autrement de sa véritable histoire car il n’a jamais été incendié. La légende est tenace !

Je vous fais grâce de la succession des différents propriétaires depuis l’origine qui remonte au début du 16° siècle. A partir des années 1800, il passe de mains en mains. D’écrit en ruine en 1830, suite à un démantèlement de ses parties sommitales. Depuis 1988, divers chantiers de fouilles, de travaux de protection ou de recherches historiques seront entrepris. 

Mais il reste toujours à l’état de ruine et c’est ainsi que je le découvre lors d’une balade dominicale dans les années 2000.

Je suis impressionné par cette bâtisse imposante et si fragile à la fois. Une porte gothique flamboyante nous invite à découvrir ses trésors. Des cheminées accrochées en enfilade à un pan de mur, au-dessus du vide. Des tours colossales, mais meurtries gardent à jamais leurs secrets enfouis. Une atmosphère étrange et contradictoire, d’abandon et de richesse archéologique, se dégagent de cette ruine.

Et voilà qu’en 2020, l’espoir d’une résurrection de ce logis aux deux tours d’angle et d’un escalier sublime, caché dans une tour polygonale se fait jour, en la personne de Monsieur Nicolas de Laâge de Meux.

Son projet, redonner au château son lustre d’antan. Pour expliquer l’ampleur des travaux, Nicolas de Laâge de Meux, l’heureux propriétaire nous explique :

« Je cherchais un château répondant à trois critères principaux : Situé dans un joli cadre, datant de la période médiéval ou début renaissance et enfin, un bâtiment dans son jus, qui n’aurait pas été touché par différentes restaurations au cours des siècles. »

Le dossier de restauration qu’il a déposé auprès de la direction de la conservation des monuments historiques et la DRAC avec l’aide d’un architecte en chef des monuments historiques a permis de démarrer les travaux, entouré d’entreprises locales détenant le savoir-faire dans leurs différents domaines de compétence : couvertures, charpentes, maçonnerie…

L’idée maitresse défendue est d’en assurer une restauration avec la bonne conservation de l’édifice. Et surtout, le remettre dans un état proche de ce qu’il devait être, en conservant au maximum tout ce qui pouvait être sauvé.

Les visites organisées permettent de découvrir l’avancée des travaux. Déjà la toiture et sa magnifique charpente protègent les trois étages de la bâtisse. Le pisé de la salle des gardes retrouve sa place et la pose des parquets avance en même temps que la reconstruction du chemin de ronde.

Le projet intègre aussi la transmission auprès des plus jeunes. C’est dans ce cadre que des classes viennent visiter le chantier et qu’elles deviennent à leur tour des ambassadrices du patrimoine et de la culture.
Environ sept années seront nécessaires pour mener à bien

ce projet. Il serait fastidieux de vous décrire l’ensemble de travaux entrepris et ceux encore à réaliser.

Alors, plus simplement, si vous passez par notre beau Périgord, arrêtez vous absolument pour découvrir ce joyau d’exception entre légende et réalité.

Le château est en chantier.

Il est pour le moment ouvert exceptionnellement à la visite à deux reprises chaque année en avril pour l’opération « Châteaux en fête » et en septembre lors des journées du Patrimoine, sur réservation.

En savoir plus, accédez au site Châteaux et manoirs du Périgord  château de l’Herm

Contact  chateaudelherm@gmail.com

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